Compte-rendu du voyage en Crète et à Santorin

du 26 mai au 2 juin 2010



Photo du groupe de voyageurs en Crète et à Santorin

Heraklion le 28 mai 2010

Chers amis

Comme promis, je vais essayer de vous faire partager mes impressions de voyage.

A l’aéroport, tout le monde, anciens et nouveaux se sont  trouvés ou retrouvés dans la bonne humeur et la fraîcheur du petit matin. Vol sans histoires au-dessus de la Méditerranée, avec à l’arrivée une petite déception : ciel gris et petite pluie ! C’est ça la Crète ? Le malaise se dissipe très vite, car Athina, notre guide, nous annonce que dès le lendemain matin ce sera le départ pour Santorin.

Effectivement, hier matin  (le 27 mai) en deux heures de traversée en catamaran rapide sur une mer d’huile, Santorin est en vue. Oh, stupeur ! Certains naïfs croient voir des plaques de neige sur les crêtes ; de plus près, ce sont simplement les villages accrochés au sommet de la falaise. Les premières impressions : écrasante beauté, mais beauté en même temps sauvage et humaine, oppressante et tellement vivante. Tout est surprenant : la montée vertigineuse le long de la falaise ; la découverte d’un vignoble en corbeilles - tellement différents des rangs aux cordeaux de notre muscadet - ; du restaurant, la vue saisissante sur l’île ; à Akrotiri, un petit village de rêve, blanc et bleu, lieu de notre hébergement. Santorin Image 1

Santorin Image 2

Fira ! La capitale de Santorin. Deux moments forts : d’abord, au musée archéologique, notre découverte  de la civilisation de Stronghyli (premier nom de Santorin), peut-être à l’origine de la mythique Atlantide, et aussi la vue extraordinaire de cette ville qui dégringole , terrasse par terrasse, le long de la falaise. Quels artisans, quels artistes ont pu réaliser cette œuvre toujours renouvelée ?

Oia, à la pointe de l’île pour le coucher du soleil. Les couleurs changeantes : blanc, jaune orange, rose, avec toutes les nuances : le spectacle est féerique !
Ce matin (28 mai) mini croisière en caïque - bateau de pêche en bois, typique de Santorin, mais de nos jours plus à la pêche aux touristes qu’à celle des poissons – pour un tour de la caldera, avec en son centre les volcans plus ou moins récents. A Néa Kameni nous entrons de plein pied dans le monde originel. Le soleil plus la pente : la montée est rude vers le cratère. Même si quelques maigres fleurs tentent, malgré tout, de donner vie à ce monde minéral, nous sommes au contact d’une autre vie, celle des puissances telluriques. Les roches égrènent toutes les nuances du noir au rouge en passant par le rose ou l’orange. Ici des fumerolles sulfureuses s’échappent du ventre du volcan, là la roche se colore de jaune : le soufre est encore présent : le volcan est vivant. A Paléa Kaméni, quelques audacieux plongent pour gagner les sources chaudes et y barbotent quelques minutes. Après le déjeuner, le bateau poursuit sa course pour nous ramener à Athinios pour un retour, trop vite arrivé, vers HeraKlion. Santorin s’éloigne, mais déjà un peu de mon cœur est resté dans l’île, cette perle dans son écrin.

Le cœur, ou l’estomac, de certains aréclistes a d’ailleurs bien des difficultés à faire le voyage de retour : la mer étant plus agitée qu’à l’aller.

Bonsoir, il est plus de 23h et mes petits yeux se ferment. Big bisous à vous.

Joël
P.S.  J’ai oublié de vous dire que pour son baptême du feu Marie–Annick a été gâtée : vol de portefeuille pour l’un de nous, chute au volcan, avec 14 points de suture pour une autre du groupe, oubli d’un appareil photo, mais elle a très bien su gérer. Bravo pour elle !

Santorin Image 4 Santorin Image 4

Heraklion le 1er juin 2010

Chers amis
Comme le temps passe vite ! Déjà quatre jours depuis ma dernière lettre et je n’ai pas pris le temps de vous envoyer de mes nouvelles. Il faut dire que les journées sont bien remplies et que le soir, en rentrant, la piscine est très tentante. Mais revenons à ce voyage.

Heraklion : d’abord le musée archéologique ! Quel choc : me voila replongé 4000 ans en arrière. Voir de mes yeux une quantité d’œuvres minoennes jusqu’à présent entraperçues sur le papier des livres d’histoires ou d’encyclopédies ; l’appareil photo chauffe car, sans flash, je peux tout photographier. Quelles merveilles : le rython (vase) à tête de taureau, la déesse aux serpents, la « parisienne », les jeux rituels de taureau, la fresque des dauphins et le disque de Phaistos – toujours pas déchiffré -  et puis , bien sûr, des statues grecques et romaines. Le retour au 21e siècle est presque difficile. Mais nous ne nous éternisons pas dans ce siècle car nous voici devant la fontaine Morosini (vénitienne) puis la loggia elle aussi vénitienne et l’église St Marc – d’abord basilique vénitienne puis mosquée turque et maintenant salle de concerts et d’expositions - plus bas la cathédrale St Tite, disciple de St Paul et premier évêque de Crète, dont on conserve le crâne dans un précieux reliquaire, et plus bas encore l’arsenal vénitien à galères et le fort vénitien. Revenons maintenant à ce siècle pour musarder dans la rue 1866 c’est à dire la rue du marché en plein air, haute en couleurs et senteurs. L’après-midi, la visite du palais de Knossos, puis le lendemain celui de Phaistos  permettent d’approfondir un peu plus notre connaissance de cette civilisation minoenne pacifique et raffinée, et 4000 ans après on pense avoir tout inventé !? J’arrête de philosopher pour vous parler aussi de ce qui a rempli nos journées.

Je crois qu’il va m’être difficile de tout vous raconter, tellement les images se bousculent dans ma tête. Le mieux sera que vous veniez à la maison pour voir ça sur grand écran.
Il y a Gortyne et les premières lois démocratiques gravées dans la pierre, et le platane où Zeus et Europe se firent un petit nid d’amour et surtout les ruines de la basilique St Tite où la communauté arécliste prend le temps d’un moment de recueillement simple mais priant. Matala où, en ce jour de la Fête des Mères, les messieurs offrent à ces dames l’apéritif. C’est encore Réthymnon avec sa forteresse, sa vieille ville pittoresque : vénitienne et ses cours élégantes ou turque avec ses minarets et ses moucharabieh surplombant les ruelles étroites. Santorin Iamge 5

La Canée, sa cathédrale, ses maisons vénitiennes (encore) le raki (eau-de-vie) qui met le cœur en fête, et sa rue du cuir où moult aréclistes dépensent joyeusement leurs euro en sacs, chaussures ou ceintures. La promenade bucolique au tombeau d’Elefthérios Vénizélos et le  magnifique monastère d’Agia Triada terminent la journée. Dernier jour, dernières visites ; c’est d’abord Elounda et l’île de Spinalonga : puissante forteresse vénitienne, la dernière à tomber entre les mains des Turcs puis devenue au début du 20e siècle le refuge des lépreux ; Agios Nikolaos et le lac Voulisméni marquent la fin du voyage organisé. Demain, journée libre à Heraklion avant le retour vers nos pénates.

Il est plus de minuit, je tombe de sommeil. Bonne nuit et bisous. A bientôt.

Joël

PS : Au retour nous avons fait une course poursuite avec le soleil couchant ; nous avons bien sûr perdu, mais près de trois heures de coucher de soleil, c’est rare et ça fait plein d’images en plus. A bientôt !
Santorin Image 6   Crète Image 1   Crète Image 2