Pays de Retz et Vignoble


Rencontre de Printemps à Machecoul - 4 mai 2023

Printemps - Beaumont Fresnay

Album M-Thérèse V.
Album J-Pierre B
Album E Huteau Abbaye de la Chaume
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Les visites du jour :

Abbaye de la Chaume. Machecoul

2 voitures seulement pour aller voir l’abbaye, ou plutôt ce qu’il en reste.

1) Un joli pigeonnier, bien restauré par les compagnons du Tour de France. À l’intérieur on est devant ure échelle vrillée qui peut tourner sur un axe central permettant d’atteindre les quelques 600 nids disposés dans la paroi circulaire. Les moines avaient ainsi dès le 16ème siècle de la viande fraîche et du guano à vendre. Mais comment s’arrangeaient-ils avec les paysans d’alentour car les 600 couples de volatiles devaient prendre plus que leur dime lors des semis et des récoltes ? Question occupation du local, ce sont deux chouettes qui squattent : l’engrais n’a plus un rendement comparable et la théorie du grand remplacement ne tient pas !

2)Sur l’espace on peut encore remarquer une croix « blanche », donnée récemment par un membre du Rotary-club. Elle indique la place de l’abbatiale...

3) Un autel en pierres à l’origine douteuse. Des buis, en mauvais états, et des charmes permettent de deviner l’architecture des bâtiments disparus. Car les bâtiments ont été vendus après 1793 pour être démolis et les pierres vendues pour des constructions privées. Au-delà du long mur d’entour avec deux grands ronds vides, se situaient les viviers. L’amicale, l’ASAC, qui s’occupe des ruines a réalisé des travaux d’archéologie avec des moyens modernes. On a ainsi pu déterminer la présence d’un souterrain sous le réfectoire des moines et une pièce assez énigmatique non loin de l’église. Il faudrait d’autres investigations mais l’amicale n’a pas le sou. De toutes façons, les archives sont rares : le monastère était déjà en déliquescence vingt ans avant la révolution et le dernier prieur s’était exilé à Vertou en emportant toutes les mémoires qui pouvaient dater de l’origine de l’abbaye (1055) et il les a brûlées car il avait « juré » foi à la révolution. Le terrain est récupéré par la municipalité qui y présente ses fêtes communales (de chevalerie entre autres).

Il paraît que les moines pouvaient, à l’origine, vers 1065, voir la mer très proche. Avec la montée des eaux, suite au climat déréglé, la mer reviendra-t-elle ?

Pour les amateurs d’histoire locale, tapez « abbaye de la Chaume, Machecoul »

D.Chanson


Galette des Rois à Machecoul - 11 janvier 2023

Galette - Machecoul

Album complet
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Rencontre de printemps autour du Château de Goulaine - 12 mai 2022

Groupe Goulaine
Album J-Pierre B
Album Mie-Thérèse V
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BALADE EN TERRE DE GOULAINE

La Maison Bleue

Rendez-vous à la Maison Bleue, c’était aguichant pour les aréclistes du secteur Vignoble mais cela n’avait rien à voir avec la chanson de Maxime Le Forestier. C’est tout simplement une maison de cette couleur au bord du lac du pont de l’OUEN (44). À 9 heures30, il y avait déjà des pêcheurs qui, spécialisés dans la pêche au brochet doivent relâcher leur prise, et d’autres qui pêchaient les écrevisses de Virginie, espèce envahissante. Sont arrivés les adhérents de lArecla, sauf une-excusée-remplacée par une autre qui se croyait inscrite (mystère de la Poste). Heureusement, ce n’était pas un vote : pas besoin de procuration pour le remplacement. Chacun se détend en saluant ses collègues, avec le café de Marie-Paule Merlet et de son mari ; la présidente est déjà sur place.

La Butte de la Roche

Et puis c’est le départ pour la sortie, concoctée par Henri. Non pas celle dans les marais mais celle de l’ascension de la Butte.
« Dans un chemin montant, malaisé et de tous les côtés au soleil exposé » le groupe s’engage. Certains démarrent très fort, les habitués des marches, d’autres plus prudemment, d’autres cahin-caha. Des dépassements s’ensuivent ce qui permet de nouvelles conversations. Il y a aussi ceux qui s’essoufflent, ceux qui traînent un peu la jambe sauf quand il s’agit d’éviter les miasmes d’un traitement répandu par un tracteur dans les vignes alentour. À 300 mètres de l’arrivée, l’avant-garde stoppe. Pourquoi ? Contrôle de sécurité, de ravitaillement, de dopage(!) ? Non : c’est tout simplement le photographe officiel, notre ami Jean-Pierre qui veut prendre une photo. Et puis c’est le final .Dommage il n’y pas, comme dans les marathons, de photo individuelle indiquant le temps  chronométré : mais TOUS l’ont fait !
Et de là, quel point de vue. De la table d’orientation, on aperçoit la tour Bretagne et même le Sillon de Bretagne. Le Pont de Cheviré reste dans une petite brume. De plus près les collines vertes entourent les tâches d’eaux des marais. Le château de Goulaine- but de notre après-midi- s’élève au milieu de cet ensemble, vu en quelque sorte du ciel. Pour nous rappeler notre passé actif, des collégiens d’une quatrième planchent sur un questionnaire. On aurait pu ajouter quelques difficultés (géologie, une butte, pourquoi des roches rouges), économie (pourquoi la vigne et son muscadet). Mais nous les laissons avec les questions de S.V.T. Pendant ce temps on fait le tour à 360° de ce sommet pour varier les paysages. Et on s’intéresse de près à la flore : avec son portable on a tout de suite le nom des plantes et celles à fleurs bleues qui constituent un parterre sont des vesces… Redescendre ne constitue aucun problème. Aller sur la route étroite en groupe en est un.

Pipette
Midi moins le quart. Pipette, restaurant de Tournebride doit nous attendre pour le déjeuner. Aussitôt la petite théorie de voitures s’engage dans un parcours assez sinueux. D’autres convives qui avaient zappé la marche, sont déjà à pied d’œuvre. Le restaurant nous installe dans une salle rien que pour nous et comme elle est bien insonorisée les conversations peuvent aller bon train en dégustant le menu : la halte est profitable.

Une vie de Château

Nous sommes attendus au château de Goulaine à 14h30 ; nous y sommes. Avant de passer le pont-levis certains admirent le magnifique tulipier en fleurs. Et nous passons dans la cour où à l’ombre de la seule tourelle un peu guerrière, notre guide Géraldine, va commencer le récit de la saga de la famille Goulaine. Elle le fera d’une façon intéressante pendant près de deux heures à travers les différentes pièces du château en commentant la vie de ce lieu et de ses occupants à partir du Xème siècle. Cet acharnement des maîtres des lieux à étendre leur territoire (30000 ha à l’apogée) synonyme de larges subsides. Cet entêtement à bien servir les plus puissants, ce qui les mènera au marquisat avec Henri IV. Le tout émaillé d’anecdotes dont les plus épiques sont celles-ci. Un garçon de 16 ans, Matthieu de Goulaine avait un jugement si éclairé qu’il va jouer le médiateur à propos de territoires contestés par les rois d’Angleterre et de France avec les trois A :
A Cestuy-ci, A cestuy-là, j’Accorde les couronnes. D’où le blason de la faille unissant les léopards rouges et la fleur de lys bleue sous les deux couronnes.Et puis celle de YOLANDE, véritable roman. Cette dame voulait conserver, malgré la loi salique le marquisat. Elle épouse un hobereau noble et fortuné. Elle s’arrange pour le faire envoyer en mission par le roi en Italie. Ce monsieur se met à la dolce vita, reste plus qu’il ne faudrait. À son retour il est embastillé. Il meurt. Yolande est libre avec le titre. C’était, paraît-il le temps des femmes fortes, genre d’Anne d’Autriche.
Mais revenons au château érigé en tuffeau et terminé avant Chambord. Sa façade est d’un gothique flamboyant avec pour caractéristique de ne pas avoir de perron central mais deux portes latérales. Par l’une on entre dans la cuisine médiévale. Vaste, deux cheminées (l’une avec four à pain) et un plafond ogival en pierres à l’épreuve du feu.
Nous montons au premier par un escalier... en colimaçon. La richesse des chambres montre que l’on avait la classe et qu’on voulait le faire savoir aux visiteurs : parquets de chêne versaillais, cheminées richement décorées avec le fameux blason, tentures, tableaux avec les principaux événements des maîtres, et aussi, parfois, les coûteux plafonds à caissons. Dans toutes les pièces on peut voir que le domaine s’étend très loin. Malgré le rapport de ces terres, il y eut une période de vaches maigres. Le château a été vendu en 1788 à un Hollandais fortuné, négociant à Nantes. 70 ans plus tard, il revenait dans la famille. C’est finalement ce qui lui a valu d’être épargné par la Révolution.
On ne nous a montré aucun lit sauf évidemment celui de la chambre... du roi. Une partie de l’édifice est privée et donc interdite de visite. En tous cas le groupe, lui, a vécu « la vie de château » car pour la première fois dans une telle visite, nous avons pu nous asseoir dans les fauteuils capitonnés des appartements. Il est vrai que nous le méritions bien (!), car la guide nous a accordé un 10/10 pour notre écoute !!!
Enfin c’est le passage par la boutique où certains ont pu discuter avec le comte Matthieu, tandis que d’autres se payaient, en souvenirs, les productions vinicoles du « Marquis de Goulaine » tout en sirotant un jus de fruit avec des petits LU.
Merci à la petite équipe qui a concocté cette sortie !
Denys Chanson