Balade pluvieuse à la Chaussée aux Moines à Vertou
Visite de l'église de Vertou animé par notre ami Hervé .
Repas convivial au restaurant "Le Vigneron" avant la visite guidée du
"Musée du Vignoble au Pallet. suivi d'une dégustation de Muscadet.
Les
aréclistes du secteur Vignoble/pays de Retz s’attendaient à une belle journée
ensoleillée. Perdu : il pleuvait ! Déception vite comblée par
l’accueil des organisateurs : M.P Merlet et M.C Pelissier et de notre
présidente, déjà sur les lieux, avec petits gâteaux et boissons chaudes. On
essaie de découvrir-comme prévu- le parc de la Sèvre. La Genette a suscité des
regrets chez certains : ils auraient bien voulu descendre le toboggan
voire la tyrolienne ; après cela, ils ont pu admirer la fresque du peintre
de renommée mondiale : A.Thomas. Les parapluies furent nécessaires pour la
visite de l’écluse, de sa passe à poissons et de sa chaussée aux Moines. Mais
nous n’étions pas au sec. Alors en voitures pour les trésors de l’église de
Vertou. Ce qui a retenu l’attention des visiteurs : d’abord le ciborium
inhabituel (sauf à Vallet) ; la chaire sculptée, mais assemblée sans
clous. Et puis les deux orgues avec possibilité de mettre son nez dans
l’intérieur du plus ancien. Enfin comme il fallait tester son souffle : monter
une soixantaine de marches pour voir le mécanisme de l’horloge fonctionner et
nous assourdir pour moins le quart avec des cloches puissantes juste au-dessus
de soi.
Dessert supplémentaire : continuer à monter et s’étonner en voyant la
réplique-à notre échelle-de la forêt charpente de N.D de Paris. Merci à Hervé
Pélissier pour ce cadeau !...
Mais déjà il est l’heure de rejoindre l’hôtel de la Louée, route de Clisson et
son restaurant le « Vigneron ».Nous ne serons pas déçus par le
menu qui a permis à chacun de se sustenter dans une ambiance fraternelle :
Ah les souvenirs…
Mais c’est bientôt l’heure de notre rendez-vous au Pallet. Qu’est-ce qui peut
bien nous attirer dans cette modeste localité du sud loire : Le souvenir
d’Héloïse et Abélard et leur triste romance ?Ou plus actuelles, la
personnalité charismatique de J.M Roussière et de sa fameuse Banque Humanitaire
qui secourt dans les points chauds du globe ? Eh bien non, on va se
contenter du Musée du Vignoble Nantais. Il y cependant plus de 500 objets à
voir pour une visite qui va durer 90 minutes !
Il est vrai que nous avons affaire à un bon guide, passionné, et ouvert aux
questions. Si vous l’écoutez, vous saurez tout, vous saurez tout sur... la
viticulture. Savez-vous que la vigne était cultivée il y 5000 ans en Égypte,
puis dans l’empire romain et en Grèce, enfin plantée à Marseille. Au 6eme
siècle, St-Martin de Vertou aurait organisé le vignoble. La vigne est habituée
à des sols variés. Ex : le granit à Clisson, le gravo
au Pallet. Vous savez que le plant « melon de bourgogne » donne le
muscadet et celui de la « folle blanche » le gros plant. Vous
avez oublié que c’est en 1936 que l’appellation « muscadet » a été
attribuée. Vous n’avez jamais su que l’AOC est une appellation française et que
l’AOP une européenne. Si vous avez bien suivi vous pourrez faire la taille de la
vigne au printemps-à dix yeux d’un côté mais en laissant deux autres de l’autre
côté pour les pousses de l’an suivant. On peut aussi être incollable-ou presque
-sur les contrats entre propriétaires et vignerons surtout quand on voit les
contenants du moût qui servaient au solde. On peut aussi admirer le premier
tracteur enjambeur bricolé par un vigneron du coin. Dans la même pièce se
trouve une toute première machine à vendanger autonome. Ce qui a fait le succès
de ces machines très onéreuses, ce sont les vigneronnes qui y voyaient un moyen
de raccourcir l’entretien-gîte et couvert- des vendangeurs(d’abord ouvriers du
coin, puis chômeurs, étudiants et migrants) nécessaires aux vendanges. Il y
aurait beaucoup à dire sur les sécateurs et les différents pressoirs. Mais on ne saurait oublier les maladies qui
s’abattent sur la vigne : le terrible Phylloxéra qui raya presque tout le
vignoble français, l’oïdium et autres .D’où les fameux traitements dont vous
avez entendu parler. Les exploitants se mettent au bio. Tout évolue dans ce
métier : ainsi on est passé de 9000 plants à l’ha à 6500. Mais il y a
aussi les catastrophes naturelles qui peuvent mettre à mal une exploitation :
la grêle, le gel. Certes vous avez pu voir les champs éclairés à la bougie ;
c’est peut-être artistiquement beau mais songez à la détresse d’un vigneron qui
peut perdre toute une année de travail en quelques heures.
Pour ne pas clore sur une note trop triste, sachez que nous avons terminé sur
la dégustation, avec modération, d’un excellent muscadet (ou son pendant jus de
fruit) accompagné de la brioche qui a marqué l’éclatement de notre petit
groupe.
Merci au groupe d’accueil !
D. Chanson